samedi 29 octobre 2011

De mauvaises cicatrices pour Scarface. Des montagnes d'erreurs de montage dévoilées par Faux Raccord...


De mauvaises cicatrices pour Scarface. Des faux raccords. Pas un mais des dizaines. C'est le buzz du moment. Des milliers d'internautes se sont échangés cette semaine la dernière émission "Faux raccord" consacrée au chef d'oeuvre de Brian de Palma. Six minutes incroyables pour passer en revue les mille et unes erreurs de montage de cette "master piece". Reflet des opérateurs, détails oubliés, raccord douteux... Les créateurs de la série diffusée sur "Allo Ciné", Kevin Sardet, Yoann Sardet et Anthony Barthélémy ont passé au crible, plan par plan, le film écrit par Oliver Stone. Erreurs d'inattention de l'assistant réalisateur, précipitation des acteurs ou du caméraman, coupes limites, rien n' a échappé à leur sagacité. Pas de quoi faire une montagne des tours de magie de Tony Montana. Pas de quoi tirer un trait sur ce drame cocaïné. Mais c'est la preuve que même les très grands directeurs hollywoodiens peuvent se prendre les pieds dans le tapis. Depuis janvier 2010, l'équipe de ce programme très original a épinglé Spielberg, Scorcese, Tarantino, Kubrick. Et même le roi du blog buster pardon, du blockbuster : James Cameron. Un regard technique et pertinent qui ravit tous les fans d'audiovisuel mais aussi une approche un brin culturelle puisque nos pinailleurs relèvent aussi les aberrations historiques. Exemple avec Titanic dont les scénaristes sont un peu partis à la dérive mentionnant un lac artificiel qui sera construit après le naufrage ou tableau qui n'avait aucune chance de se trouver à bord.






Si le Titanic coule une seconde fois avec cette petite leçon de montage, le ton de l'émission reste cool. En plus d'un oeil incomparable pour dénicher des petits détails, les auteurs ne se prennent pas au sérieux. Le charme de la série qui en est au 48 ème épisode vient de son ton décontracté. Le deux duettistes parlent cinéma comme deux copains ou deux collègues le feraient sur leur canapé. Et même si le téléspectateur ne les voit pas, il n'y a aucune possibilité de se tromper, grâce à leur timbre bien distinct, mais aussi grâce à une habile répartition des rôles. Le premier se fait le poil à gratter et saute sur la moindre bévue de montage. Le second pondère les propos de son compère en essayant de trouver des excuses au réalisateur ou lui rappelant qu'il a l'art et la manière de couper les cheveux en quatre, histoire de dédramatiser ses remarques. La palme de la perspicacité revient à leur analyse de Pulp fiction. Entre l'ombre du perchman, les dérapages des cascadeurs, les projecteurs du chef électro, les oublis du décorateur, la liste des oublis est longue. Ils ont même repéré le couvre chef du caméraman. Chapeau les artistes...

Pour un film primé à Cannes, c'est un vrai festival... De vannes de la part de nos deux spécialistes. Normal que leur série décolle à l'image de leur décryptage de "Airplaine". Si l'on en croit le site "Allo Ciné", Faux raccord totaliserait des centaines de milliers de connexions. A voir. Tous les quinze jours. Un succès qui n'est pas volé comme diraient les auteurs de Y-a-t-il un pilote dans l'avion?!!


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