Bref, un petit cours sur ce programme court à partir d' une nouvelle parodie, version politique

Bref ... J'ai voulu parler au (futur) président... par lagoradeBretagne


Voici la dernière parodie de bref, le nouveau programme court de Canal qui fait le buzz depuis un mois. Une version politique, au second degré par un réalisateur déjanté qui s'est donné la peine de rencontrer la plupart des postulants au primaires socialistes. Un ballet de prétendants où se trouve sans doute le prochain chef de l’État. Et sa chute, sympa, : j'ai sûrement parlé au futur président de la République.Cette énième version revue et corrigée de Bref est à voir sur le compte Daily motion de "L'agora de Bretagne", un blog tendance écolo.

Depuis son lancement fin Août, cette mini-série diffusée dans le Grand Journal de Canal + fait un carton. Premières diffusions, premières critiques louangeuses, Télé star, le Figaro, Télérama décrivent "Bref" comme la meilleure surprise télé de la rentrée. Dans la foulée, les journalistes de Canal en parlent sur twitter, leurs amis relaient l'info. Une page Facebook est créée, et en quelques semaines, 880 000 fans s'y inscrivent. Le buzz prend, on ne compte plus les sites de partage qui reprennent les épisodes le lendemain de leur diffusion. Le bouche à oreille est si fort que les dirigeants de la chaine cryptée ont commandé une nouvelle vague de 40 épisodes.

La réussite de ce format court produit par My box productions s'explique par l'identification des téléspectateurs avec les héros ordinaires de la série. De fait, les sketches évoquent les ascenseurs qui se bloquent, les courses du dimanche, les flirts laborieux. Entre les clés USB qu'on utilise toujours à l'envers, les chargeurs de portables inutiles qui s'entassent, ce sont une foule de petits travers qui se succèdent en 1 minute 40, des détails un peu triviaux mais qui font sourire. Surtout que l'utilisation du "je", de la première personne du singulier permet de rire des petites lâchetés du personnage principal incarné par Khyan Kojandi sans trop se remettre en question. Mais la force du programme vient de sa réalisation ultra rythmée, avec une succession de phrases dites à toute vitesse en voix off et de répliques de trois ou cinq secondes qui sont autant de respirations. Les textes sont basiques : pas plus de 300 mots de vocabulaire. Le montage, les jingles sont simples mais avec une trouvaille assez originale, une chute humoristique située juste après le générique de fin. Le ton rappelle la causticité de Cédric Klapisch et l'écriture avec une profusion d' expressions "jeunes" rejoint celle de Dany Boyle. Exemple.



La rançon du succès est la multiplication de parodies, signe que le phénomène est bel et bien lançé. "Qui aime bien chantie bien." Relativement simple à imiter, ce programme fait l'objet soit de détournement soit de plagiat bon enfant. On ne compte plus les petits ovnis de 100 secondes inspirés du commentaire speed et un peu paumé de "Bref".

Il y a la version "antillaise", la plus drôle.



La version banlieue: la première et la mieux réalisée.



La version Néo, style Matrix : la plus farfelue et la plus engagée.


Bref, version Matrix. par ganesh2

La version étudiante du bureau des sports de l'école de commerce de la Rochelle.



La version pilote Air France, de 6 minutes.




Il existe même aujourd'hui la parodie des parodies. Quand je vous dis que c'est un phénomène !


Bref. J'ai voulu parodier Bref par GoodTripProd


Et là, vous vous demandez "Il est devenu fou". Vous en avez regardé une. Puis deux. Une autre. Puis un autre". Vous les avez toutes vues. Et à la fin vous vous êtes dit. "Un peu long, le billet". "Oui, mais difficile de faire Bref sur un tel sujet"...

Zombin Laden : pas d'erreur, une bonne parodie de film d'horreur !

        Une fausse bande annonce fait le buzz depuis le début de la semaine. On compte plus les post sur Youtube, Dailymotion et autres sites de partage en ligne. Plusieurs centaines de milliers de vues pour un petit film d'horreur : "Zombinladen". Un teaser bien gore faisant la promotion d'un faux film de zombies. 

          Ben Laden, le come back ! Oui, the "fucking bin Laden", "the most dangerous man est now... alive. He is angry and he is hungry ! "comme le dit en anglais la voix off. Horreur, ô désespoir ! Donné pour mort, et abandonné en pleine mer, l'ancien chef d'Al Qaïda  terrorise la vie de bretons pacifiques. La panique est telle dans les environs de Belle île en mer que Nicolas Sarkozy et Obama sont appelé à la rescousse. Attention, les secousses. Sang pour sang, la lutte sera sauvage. Expressions typiques ("motherfucking zombies","We're gonna catch this fucking bastard"), clins d’œil à l'actu, parodies de Scream ou de "Souviens toi l'été dernier", imitation de personnages célèbres, blagues potaches, bandes sons grinçantes, les grosses lettres sanguinolentes du générique, tous les ingrédients d'un bon blockbuster US sont là.

  

Cette bande annonce tournée en quatre jours et réalisée par  Clément Deneux et François Reumont participe actuellement à un concours organisé par "Panic ! Cinéma". "Panic Reverse", ce festival original propose à de jeunes réalisateurs d'imaginer un court métrage à partir d'un affiche. Le jury composé de journalistes, de réalisateurs, de producteurs, de programmateur ne s'est pas encore réuni. Le palmarès n' a pas encore été rendu. Mais quoiqu'il arrive ce "court mais trash", vu les excellents échos des internautes, est le grand triomphateur de l'édition 2011. 8000 euros de budget, 4 jours de tournage pour un résultat plus que réjouissant. Et rien ne dit qu'un film ne découle pas de cette belle aventure. 

L'éco en Playmobil : un jeu d'enfant

     La crise économique, les plans de rigueur, comment ça marche? Des Playmobils vous expliquent tout…Une idée originale de Jessica Dubois, une jeune journaliste de 25 ans, sortie récemment de l'Ecole de journalisme de Lille, férue d'économie et de nouvelles technologie. Après avoir s'être fait connaître avec un webdocumentaire consacrée à la crise intitulé, "La crise de l'Euro pour les nuls", dans lequel elle donnait quelques clés pour comprendre les déficits publics ou le fonctionnement des agences de notation, elle refait parler d'elle avec une petite vidéo à voir sur Dailymotion.

       La jeune femme au ton décalé et à la  voix ingénue a mis en scène des Playmobils pour rendre concrètes certaines problématiques. Elle a posé ses figurines sur des fonds faits main avec des coupures des presse, des cartes, des pièces, des drapeaux. Elles les a filmé en variant les valeurs, tantôt en serré, tantôt en plans moyens puis monté l'ensemble en ajoutant des bulles d'aide qu'elle a fait apparaître en fondu, des camenberts et des synthés qui donnent les chiffres et les notions de base. Court, futé. A voir pour mieux suivre l'actualité de ces prochains jours où l'on risque de pas mal parler de l'euro et de croissance. En septembre, plein débat sur le budget, la vidéo de cette jeune réalisatrice douée, qui est passé par les Echos, Médiapart et Alternatives économiques tombe à point. En 3 minutes et  27 secondes, cette ancienne étudiante en économie à la Sorbonne a apporté  la preuve qu'on peut intéresser jeunes et moins jeunes à des sujets complexes dès lors qu'on fait preuve d'imagination, de créativité. Une belle vitrine pour cette geekette talentueuse qui devrait avoir plein de propositions.

Une chute de 30 mètres en kayak : un grand saut sportif... et technique

    C'est la vidéo sportive de ce début de semaine. Commentée un peu partout dans le monde aux  Etats-Unis, en Russie, en Italie, en France... Jesse Combs a passé une cascade de plus de 30 mètres de haut en kayak. Le sportif américain, véritable aventurier, skieur accompli, excellent cycliste, prof de roller et de hochey, et surtout kayakiste de haut niveau a franchi sans ciller la chute d’Abiqua dans l’Oregon, aux Etats-Unis. Une performance impressionnante qu’il est possible de vivre en partie de l’intérieur à l'aide à une caméra fixée à l'arrière de l'embarcation. La vitesse, la radicalité de la chute, les gouttes d'eau, on est à la place de l'athlète.     

     La prouesse a eu lieu le 11 mars mais la vidéo n' a été mise en ligne sur You tube que le 27 septembre. Pour le shooting, Lucas Gilman, photographe prodige du Colorado, vainqueur American Photo Emerging Photographer Award en 2008 a sorti l'artillerie pour nous plonger dans l'action, utilisant un Nikon D3X, un  Nikon D7000, des objectifs Nikon AF-S 70 -200 mn. Et une caméra embarquée.

     Aujourd'hui, en snowboard, en vtt en moto, plus un exploit ne se fait sans fixer sur le casque une caméra subjective pour rendre palpable le ressenti des sportifs. Etanches et résistantes , ces caméras que l'on fixe sur un casque, en bout de planche ou à l'avant d'un kayak permet de se mettre dans la peau des sportifs. Surtout dans des conditions extrêmes comme celle-ci. 

     Embarquées dans des sacs, des caddies, dans des cages d'animaux, au ras du sol sous une voiture, à la verticale dans un jardin d'enfant, elles procurent des possibilités immenses en terme de réalisation. Un bon plan pour avoir de nouveaux plans et fuir les images plan-plan. Désolé... Mais c'est difficile de ne pas ramer pour trouver une chute sur un article sur le kayak. 

A l'école des primaires : leçon sur le son

    Au programme aujourd'hui, un détournement original du premier débat des primaires au PS. Au second degré, la soirée animée par David Pujadas, peut facilement être comparée à la cérémonie du conseil sur Koh Lanta. Le pitch : six candidats motivés, des femmes et des hommes au meilleur de leur(s) forme(s) sont en lice, avec des parcours tous différents et il n'en restera plus qu'un après des semaines de compétition acharnée. Un survivant sorti d'une jungle où  les perfidies, les chausse-trapes sont nombreux. Le parallèle est osé mais fonctionne grâce à des inserts de plans de bande-annonce soigneusement dosés et un doublage réussi. Un montage fin, réalisé par Oroz, un petit groupe de jeunes bretons qui se sont connus sur les bancs du lycée de Brest et qui se sont fait une spécialité de court-métrages potaches. Oroz, un nom qui vient du nom d'un célèbre héros lu à l'envers, j'ai nommé Zorro. Ce qui explique cet humour un brin cavalier vis-à-vis des prétendants socialistes.
       Comme quoi, avec un mixage soigné, des plans de coupe ou de dos pour éviter d'avoir en gros plans des propos en décalage avec les mouvements des lèvres, une toute autre ambiance peut naître à partir d'une même séquence vidéo. En superposant des pistes pour signifier la cacophonie, une nappe musicale angoissante sous les propos des candidats, en intercalant une musique connue et décalée, un créatif ou un journaliste un peu original arrive à donner un tout autre sens à un montage. Pour réussir ce tour de passe-passe, faut simplement mêler deux histoires, deux éléments d'actualité qui ont peu de liens en commun et les faire se télescoper. Et à ce titre, avec les primaires, on est à bonne école.

Le cliché qui embarrasse François Hollande : entre l'UMP et le PS, il n'y a pas photo !

Des visages souriants, des jeunes passionnés... Une belle photo. Problème, utilisée par des proches de F. Hollande, ce cliché piraté montre en fait un groupe de jeunes sarkozystes. La preuve en image. 

  
 

    François Hollande fait sa pub en utilisant une photo de militants UMP !!! Dans le cadre de la campagne pour les primaires socialistes, le site "Les jeunes avec François Hollande" a mis en ligne une image de foule avec de militants captivés. Petit hic : en scrutant bien les visages des personnes présentes, certains malicieux ont reconnu un cliché pris à Bercy lors de la campagne de Nicolas Sarkozy en avril 2007. 

    La photo avait été prise par Gueorgui Tcherednitchenko, un jeune photographe de 29 ans originaire de Moscou, qui l'avait postée sans trop y prêter attention sur son compte Flicker. Elle ressort quatre ans plus tard... dans un tout autre contexte. De manière plutôt inappropriée comme diraient en choeur DSK et Bill Clinton. C'est un blogueur de Besançon, surnommé "Bison Teint" qui a déniché la supercherie. Craignant que les supporteurs "hollandais" ne retirent l'image, il fait une capture d'écran et publie l'info en ligne. Les animateurs du site pro Hollande remplacent  le cliché par une autre photo de foule. Mais trop tard. En quelques heures, l'ancien Premier Secrétaire national du PS est devenu la risée du web. 

    Depuis les responsables de la majorité se gaussent. Franck Louvrier, le conseiller communication de Nicolas Sarkozy, n'hésite pas à en rajouter : « On ne peut qu'être flatté que François Hollande ait choisi d'utiliser une photo prise lors d'un meeting du candidat Sarkozy à Bercy le 29 avril 2007 pour illustrer ce rêve ! Monsieur Hollande, vous l'avez compris : si vous voulez vous joindre à une assemblée jeune, dynamique, qui regarde vers l'avant au service de la France, vous êtes le bienvenu à l'UMP ! »
     
  La moquerie est facile. Mais c'est oublier que fin novembre 2009, la majorité avait pioché dans un stock shot d'images de Getty pour son clip de campagne lors des élections régionales. Et que pour illustrer "la France qui change", les pontes de l'UMP avaient choisi de belles images de la campagne américaine et des superbes portraits de jeunes souriants made in US. En plein débat sur l'identité nationale, le procédé avait fait sourire. Surtout que ce n'était pas la première fois : en 2006, pour son clip "La France d'après", la droite avait déjà monté des rushs venus d'Outre-Atlantique de la célèbre banque d'images.

Very good trip pour la pub d'une banque norvégienne

 

Imaginez, Mesdemoiselles, une seconde.. Vous vous levez avec une bague de 4 carats et vous vous apercevez peu à peu que la veille, vous avez épousé .. George Clooney..."Certains ont de la chance, pour les autres il vaut mieux épargner .... Un message impertinent de DnB NOR, une banque norvégienne, qui en ces temps de tourmente financière, mise sur l'humour pour séduire de nouveaux clients.

Gros buzz sur la toile. Et un très bon écho pour cette parodie de Very bad trip et son annonceur DNB NOR qui  la première entreprise du secteur financier de Norvège, avec une capitalisation de 102 milliards de couronnes norvégiennes en 2009. Plus d'un million de vues sur You tube en moins de 15 jours, un bon score pour une banque habituée aux campagnes décalées. Et pour son agence Try/Apt (Oslo) qui a eu la bonne idée de faire appel au talentueux réalisateur Martin WERNE.

Le tour du monde en 60 secondes : la tête dans les étoiles

Le tour du monde en 60 secondes. C'est la vidéo événement de la semaine. Postée sur YouTube le 15 septembre, elle a déjà attiré près de 4 millions de visiteurs. Entre mercredi 21 et le vendredi 23 septembre, un million d'internautes ont regardé ce film. Il faut reconnaître que le spectacle est étonnant. La terre vue du ciel, plus exactement à 350 km du sol, depuis la station spatiale internationale, l'ISS. Le clip nous fait survoler  l'océan Pacifique, de l'Amérique du Sud, l'Antarctique, avec en arrière plan le lever du soleil. Une vidéo superbe imaginée par un professeur de Sciences anglais, James Drake, qui a eu l'idée de compiler plus de 600 images obtenues sur The Gateway to Astronaut Photography of Earth, un site web d’observation du ciel hébergé par la NASA  et de monter le tout en accéléré : en "time lapse".  Une incroyable expérience : l'ISS se déplace en orbite autour de la Terre à une altitude à une vitesse de 27.700 km/h et fait le tour de la planète 15 fois par jour (à raison d'un tour toutes les 91 minutes). Regardez là en écoutant 'l'"Opening fanfare" d'Also sprach Zarathustra, de Richard Strauss, connue pour avoir été utilisée en 1968 comme bande annonce de "2001 A space odyssey", le résultat est réjouissant. 

Art of flight : une des meilleures vidéos de snowboard de l'année, un film de haut vol !

  

The Art of Flight, le dernier film réalisé par Curt Morgan vient de sortir. Un documentaire qui met en scène quelques uns des meilleurs snowboardeurs du monde dont Travis Rice, John Jackson, Gigi Ruf, Scotty Lago, Jeremy Jones, Mark Landvick et Jake Blauvelt. Une production haut de gamme qui a duré deux ans et qui a mené les riders  en Autriche, au Canada et aux Etats-Unis. Tournée en Phantom HD, une caméra capable de filmer à 1500 images / seconde, très utile pour faire des ralentis, ce teaser est exceptionnel avec un rendu proche du 35mm. Une belle prouesse que ce soit sur les planches ou derrière la caméra. Sur les planches avec des figures exceptionnelles comme un Triple Cork 1440 réussi par Mark Mac Morris  et à la réalisation avec des plans ultra-stables pris depuis des avions et des hélicoptères. A peine sorti, ce film fait déjà référence. Faut dire que derrière ce projet réussi mais bien couteux, on trouve la filiale média de Red Bull, Quicksilver et la société de production, Brain Farm.