mercredi 12 octobre 2011

Time lapse : une superbe vidéo pour apprendre sur le tas et sur l'Utah


    L'Arizona, l'Utah comme vous ne les avez jamais vu. Une incroyable vidéo, en grand angle, sur la nature américaine. Simple. Belle. Pour magnifier les splendides vallées de l'Ouest américain, et montrer le changement de couleurs des superbes panoramas tout au long de la journée, le photographe américain, Dustin Farrell, a eu recours à un effet dont il s'est fait une spécialité : "le time lapse". Ce trucage permet de voir en quelques secondes des évènements qui durent plusieurs minutes ou plusieurs heures. Un procédé pas très compliqué qui consiste à prendre à intervalles réguliers des photos, pour ensuite les passer à la vitesse des images d’un film, soit 24 images secondes, afin de créer un effet de vidéo accélérée. Une technique idéale pour faire défiler le temps : montrer par exemple des couchers ou des levers de soleil ou le rythme des saisons. 

     Petite explication. A la base, une vidéo est composée d'images successives, 1 seconde de vidéo est composée de 24 à 30 images, ( 24 en film, 25 ou 30 pour la télévision selon les pays. 25 avec le système PAL en Europe, 30 en cours aux États-Unis ou au Japon). Pour une séquence vidéo d'une seconde, il faut donc 25 clichés. Le "time lapse", ce sont des vidéos de 25 images par secondes, mais à partir de clichés pris dans un laps de temps plus long : deux secondes, 60 secondes, voire plus. En prenant, par exemple, un cliché toutes les secondes, 24 secondes de la réalité, seront compressées en une seule seconde sur la vidéo. Le passé est ramassé, compressé : un ciel peut s'obscurcir, la mer monter, une fleur s'épanouir en quelques instants. Dustin Farrell s'était fait connaître il y a 11 mois avec une autre vidéo du même style où l'on voyait un arc-en-ciel apparaître puis disparaître avec la nuit.

 

     Après ces deux opus, le directeur artistique de Crew West inc, une petite boîte de production américaine, est devenu une référence dans ce type de film. Il utilise comme bien d'autres le Canon EOS 5 D mark II avec des objectifs à focales fixes. Soit des 14 mm soit 24 mm. Le 5 D a la particularité d'être très performant en basse lumière grâce à ses capteurs ultra sensibles. Ce qui donne une grande précision en basse lumière. Idéal pour avoir des premiers plans lumineux tout en fixant le passage des étoiles. Un beau travail surtout que le jeune réalisateur combine aux déplacements des astres ou des nuages un léger mouvement avec un rail de travelling Dynamic Perception. Il passe ensuite sur After Effects CS5 pour homogéniser les images et il en fait des films. Et quels films puisque ces clips visibles sur Viméo atteignent à chaque fois des centaines de milliers de vues et qu'il prévoit un troisième épisode à sa série de paysages du grand ouest ! Le "time lapse" n' est pas une nouveauté car déjà Georges Méliès, le magicien de l'image y avait déjà recours en 1897 et son carrefour de l'Opéra. Depuis la technique s' est affinée et on ne compte plus les réalisateurs monteurs qui l'utilisent. Une des réalisations les plus marquantes étant sans doute, un clip tourné en Chine en juillet 2000 où l'on voyait se construire un immeuble de 15 étages en 48 heures. Un défi dingue pour les architectes et pour les vidéastes qui sont parvenus à rendre compte parfaitement de l'avancée des travaux.

   

      Aucun sujet n'y échappe, cela va du régime minceur, à la poussée d'un champignon en passant par la vague formée par les coureurs d'un marathon. Mais les vidéos les plus marquantes à mes yeux sont celles des aurores boréales. 
      Que cela soit vu du sol comme celle-ci filmée en une nuit par les équipes du National Géographic en Norvège.

 

      Ou vu du ciel comme celle de la Nasa avec de superbes images prises au Nikon D3S avec des objectifs grand angle 14-24 mmF/ 2.8 depuis la station spatiale orbitale : l'ISS. Comme quoi un effet spécial peut être aussi spatial !




 



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