lundi 28 novembre 2011

Des Go Pros qui photographient en rafale, la fin d'un mirage pour les surfeurs




Les caméras Go Pro surfent décidément sur le haut de la vague. Non, vous ne rêvez pas, ce n'est pas un mirage. Dans leur dernière pub pour la ligne de maillots de bain haut de gamme de Rip Curl, Tim et Callum Macmillan ont réussi "un bullet time" incroyable. Ils sont arrivés à figer des surfeurs en pleine action, et une fois pétrifiés en l'air, à les montrer sous toutes les coutures en effectuant un arc de cercle autour d'eux. Un effet magique qui s'obtient en principe difficilement en studio et qu'ils ont reproduit en pleine mer.
Il y a deux ans, les deux frères avaient créé la sensation en décomposant ainsi les mouvements de plusieurs champions dans une piscine à vagues. Avec cette série de petits films promotionnels, ils ont placé la barre encore plus haut. Ils se sont carrément jetés à l'eau, une eau chaude, rassurez-vous, au large des îles Fidji pour capter les évolutions de Mick Fanning, double champion du monde de la spécialité et de plusieurs de ses amis.



Le résultat est saisissant. On a l'impression que les surfeurs sont comme statufiés, que le temps s'est arrêté et qu'une caméra effectue une rotation autour d'eux.  Un peu comme si on avait affaire à un tableau animé ou si on pénétrait dans une photo. Pour montrer les sportifs sous tous les angles, les deux réalisateurs ont construit un grand rail sur lesquels ils ont fixé pas moins de 48 caméras Go Pro. 48 caméras ultra légères qu'ils ont reliées entre elles, synchronisées et qu'ils ont déclenché simultanément. Résultat, une série de 48 photos en haute définition. Et qui vues très rapidement les unes après les autres, à la manière d'un livre d'images pour enfant dont on fait défiler les pages avec le pouce, forment une petite séquence vidéo.


Cette prouesse provient d'un système créé spécialement pour la film de Half Moon Bay : le 3 D Hero. Une innovation qui permet à un réalisateur  de relier deux caméras à l'aide d'un câble. Elles sont ainsi « genlockées » ou synchronisées pour pouvoir matcher des vues prises depuis plusieurs caméras ou prendre des photos en 3D. A terre ce qui est assez courant mais aussi sur et sous l'eau, ce qui est plus que rare. Un petit kit qui offre la possibilité de relier un nombre presque illimité de caméras et les déclencher ensemble d'un seul clic. Les deux frères ont sauté sur l'occasion et monté un film qui mixe, et la photo et les vidéos. Les passages en bullet time s'intégrant à merveille aux petits films des deux producteurs de Timeslice.





Les clichés saisis au milieu des flots sont loin d'être vagues. Bien au contraire. Les images prises par en très haute définition donnent encore plus de force à cet effet Matrix. Les détails ressortent. Les gouttes très distinctes sont comme gelées. Un rendu idéal pour rendre compte des sensations qu'on a en chevauchant les rouleaux, avec les gerbes d'eau qui fuient dans le sillage, l'écume qui vient caresser le visage. Et une idée plutôt astucieuse pour un équipementier qui peut, ni vu ni connu, montrer ses shorts sous tous les angles, de profil comme de face.




D'habitude dans la photo sportive, les photographes prennent un objet un mouvement depuis un point fixe en mode rafale, avec cette expérience inédite, les choses sont inversées. L'objet ne bouge plus, c'est le point de vue qui se déplace. Dans ce cas là, on a 48 clichés pris à cinq centimètres de distance les uns des autres. Pour peu qu'on les enchaine à 25 images seconde, on a une impression de déplacement autour de l'objet. Et une vision complètement inédite. Alors que d'habitude, avec les vidéos de surf, l'action va si vite que l'on ne se rend pas compte des sensations sur l'eau et la maîtrise des athlètes. Là, on a tout le loisir de contempler leur performance.


Les clichés saisis au milieu des flots sont loin d'être vagues. Bien au contraire. Les images prises par en très haute définition donnent encore plus de force à cet effet Matrix. Les détails ressortent. Les gouttes très distinctes sont comme gelées. Un rendu idéal pour rendre compte des sensations qu'on a en chevauchant les rouleaux, avec les gerbes d'eau qui fuient dans le sillage, l'écume qui vient caresser le visage. Et une idée plutôt astucieuse pour un équipementier qui peut, ni vu ni connu, montrer ses shorts sous tous les angles, de profil comme de face.



Loin des studios, l'effet "bullet time" trouve ici une nouvelle dimension avec ces vues marines. Et pour une raison simple, comme dans ces courts métrages, ces séquences sont insérées dans un montage où l'on devine la difficulté du tournage, l'incertitude des prises de vues de sport où l'artiste doit être en phase avec son modèle et plus encore le côté aléatoire du shootings au milieu de l'océan déchaîné. Le fait de deviner le photographe balloté sur son jet ski ou tenant à bout de bras son rail au dessus des vagues ajoute une certaine humanité à ces films publicitaires qui sont souvent très propres. Ici, le fait de se jeter à l'eau, parfois de prendre la tasse, car surnager au milieu des rouleaux avec un tel appareillage au-dessus de la tête, permet d'être au plus de l'action et ressentir la force des tubes de Cloudbreak. C'est ce qui fait la magie et le charme de la caméra embarquée. Même manipulée par de grands pros, il y a une certaine jubilation à regarder ces films de glisse. Et une certaine jouissance à s'imaginer à l'eau avec les surfeurs, en plein Pacifique. Surtout quand ils s'appellent Owen Wright, Matt Wilkinson, Dillon Perillo et Dean Brady, grands maîtres de la discipline.









1 commentaire:

  1. Pour achever de vous convaincre de l'intérêt de tourner avec des caméras étanches.
    http://vimeo.com/32936783

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