vendredi 30 septembre 2011

Bref, un petit cours sur ce programme court à partir d' une nouvelle parodie, version politique


Bref ... J'ai voulu parler au (futur) président... par lagoradeBretagne


Voici la dernière parodie de bref, le nouveau programme court de Canal qui fait le buzz depuis un mois. Une version politique, au second degré par un réalisateur déjanté qui s'est donné la peine de rencontrer la plupart des postulants au primaires socialistes. Un ballet de prétendants où se trouve sans doute le prochain chef de l’État. Et sa chute, sympa, : j'ai sûrement parlé au futur président de la République.Cette énième version revue et corrigée de Bref est à voir sur le compte Daily motion de "L'agora de Bretagne", un blog tendance écolo.

Depuis son lancement fin Août, cette mini-série diffusée dans le Grand Journal de Canal + fait un carton. Premières diffusions, premières critiques louangeuses, Télé star, le Figaro, Télérama décrivent "Bref" comme la meilleure surprise télé de la rentrée. Dans la foulée, les journalistes de Canal en parlent sur twitter, leurs amis relaient l'info. Une page Facebook est créée, et en quelques semaines, 880 000 fans s'y inscrivent. Le buzz prend, on ne compte plus les sites de partage qui reprennent les épisodes le lendemain de leur diffusion. Le bouche à oreille est si fort que les dirigeants de la chaine cryptée ont commandé une nouvelle vague de 40 épisodes.

La réussite de ce format court produit par My box productions s'explique par l'identification des téléspectateurs avec les héros ordinaires de la série. De fait, les sketches évoquent les ascenseurs qui se bloquent, les courses du dimanche, les flirts laborieux. Entre les clés USB qu'on utilise toujours à l'envers, les chargeurs de portables inutiles qui s'entassent, ce sont une foule de petits travers qui se succèdent en 1 minute 40, des détails un peu triviaux mais qui font sourire. Surtout que l'utilisation du "je", de la première personne du singulier permet de rire des petites lâchetés du personnage principal incarné par Khyan Kojandi sans trop se remettre en question. Mais la force du programme vient de sa réalisation ultra rythmée, avec une succession de phrases dites à toute vitesse en voix off et de répliques de trois ou cinq secondes qui sont autant de respirations. Les textes sont basiques : pas plus de 300 mots de vocabulaire. Le montage, les jingles sont simples mais avec une trouvaille assez originale, une chute humoristique située juste après le générique de fin. Le ton rappelle la causticité de Cédric Klapisch et l'écriture avec une profusion d' expressions "jeunes" rejoint celle de Dany Boyle. Exemple.



La rançon du succès est la multiplication de parodies, signe que le phénomène est bel et bien lançé. "Qui aime bien chantie bien." Relativement simple à imiter, ce programme fait l'objet soit de détournement soit de plagiat bon enfant. On ne compte plus les petits ovnis de 100 secondes inspirés du commentaire speed et un peu paumé de "Bref".

Il y a la version "antillaise", la plus drôle.



La version banlieue: la première et la mieux réalisée.



La version Néo, style Matrix : la plus farfelue et la plus engagée.


Bref, version Matrix. par ganesh2

La version étudiante du bureau des sports de l'école de commerce de la Rochelle.



La version pilote Air France, de 6 minutes.




Il existe même aujourd'hui la parodie des parodies. Quand je vous dis que c'est un phénomène !


Bref. J'ai voulu parodier Bref par GoodTripProd


Et là, vous vous demandez "Il est devenu fou". Vous en avez regardé une. Puis deux. Une autre. Puis un autre". Vous les avez toutes vues. Et à la fin vous vous êtes dit. "Un peu long, le billet". "Oui, mais difficile de faire Bref sur un tel sujet"...

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