samedi 18 mai 2013

La sélection de la semaine : l'actualité en chantant ou enchantée



Clin d'oeil : une version de "Space Oddity"  très "space"

Chris Hadfield avec sa guitare dans la station spatiale internationale

13 millions de vues en Cinq jours. C'est le gros buzz de la semaine. La dernière vidéo postée par l'astronaute Chris Hadfield depuis la station spatiale internationale a mis le monde entier à ses pieds. Quelques jours avant de revenir sur Terre après six mois d'expérimentation dans l'espace, le pilote de chasse a enregistré une reprise très personnelle du tube de David Bowie : "Space Oddity".



Très connu pour les petits films pédagogiques et ludiques qu'il a mis périodiquement en ligne pendant son vol en orbite sur le compte de l'agence spatiale européenne, l'ancien cololonel de l'armée de l'air a choisi  d'interpréter guitare en main le  titre créé il y a plus de quarante ans à l'occasion de l' hallucinant alunissage d'Apollo 1... en apesanteur. Une prouesse qui a mis des étoiles dans les yeux des admirateurs de la star britannique. Cette ballade qui raconte la triste histoire du Major Tom, un cosmonaute qui perd tout contact avec la Terre prend là une nouvelle dimension. Le Canadien qui a plus d'une corde à sa guitare, entonne depuis le poste de pilotage, depuis sa couche mais aussi depuis son lieu d'expérimentation les célèbres paroles de star londonienne.

This is Major Tom to ground control
Ici Major Tom à Tour de controle
I'm stepping through the door
Je franchis la porte du sas
And I'm floating in a most peculiar way
Je flotte vraiment très bizarrement
And the stars look very different today
Et les étoiles ont l'air très différent aujourd'hui
Here
Ici
Am I sitting in a tin can ?
Suis-je bien assis dans une boîte de conserve ?
Far above the world
Loin au-dessus du monde
Planet Earth is blue
La planète Terre est bleue
And there's nothing I can do
Et il n'y a rien que je puisse faire
Though I'm past one hundred thousand miles
Bien que j'ai dépassé cent cinquante mille kilomètres
I'm feeling very still
Je me sens immobile
And I think my spaceship knows which way to go
Et mon vaisseau sait sûrement quelle route prendre
Tell my wife I love her very much, she knows
Dis à ma femme que je l'aime énormément, elle le sait
Ground control to Major Tom
Contrôle à terre à Major Tom
Your circuit's dead, there's something wrong
Ton circuit est mort, quelque chose ne va pas
Can you hear me, Major Tom ?
Peux-tu m'entendre, Major Tom ?
Can you hear me, Major Tom ?
Peux-tu m'entendre, Major Tom ?
Can you hear me, Major Tom ?
Peux-tu m'entendre, Major Tom ?
Can you hear...
Peux-tu entendre...
Here
Ici
Am I sitting in a tin can ?
Suis-je bien assis dans une boîte de conserve ?
Far above the moon
Loin au-dessus de la lune
Planet Earth is blue
La planète Terre est bleue
And there's nothing I can do, ...
Et il n'y a rien que je puisse faire ...


Le tour du force du clip vient aussi de la difficulté de sa réalisation puisque l'ancien militaire a enregistré  les parties "chant" et "guitare" depuis l'ISS et que le monteur, Andrew Tidby, a rajouté la partie piano d'Emm Gymer au Canada.

La Lune photographiée depuis la station spatiale au dessus d'une mer de nuage


Chris Hadfield a activement utilisé les réseaux sociaux pour partager son expérience de vie dans l'espace. Son compte Twitter comptant près d'un million de followers en mai 2013, il a  répondu pendant cinq mois  de très nombreuses fois aux internautes qui lui posaient des questions ou qui lui suggéraient des expériences. 

Les conseils de vie de Chris Hadfield


Simple, très attachant, le Canadien a mis en ligne tout au long de son "périple" des photos sur son compte Tumblr pour nous découvrir  la Terre vue du Ciel. Des clichés fantastiques où l'on voit très distinctement a cote Est des Etats-Unis, l'Allemagne ou la corne de l'Afrique. Un trip tripant comme on dit au Québec. Une belle initiative de celui qui en moins d'un semestre est devenu une "star interplanétaire".

Chris habitué à jongler avec son ordinateur et ses outils de navigation confie  le 31 mars 2013 : «Il s'avère que je suis aussi mauvais en jonglage dans l'espace que sur Terre.»

«En mangeant ma pomme verte dans l'espace, je me demande qui l'a cueillie, où, et s'ils savent.»
Le facétieux Chris Hadfield à son retour sur Terre dans les  steppes de Russie
 «L'apesanteur est un super-pouvoir. Vous pouvez voler, sans effort. C'est un sentiment merveilleux, libérateur. Mais la réalité de la vie de chacun est ici, sur la Terre», a-t-il expliqué à son retour lors de sa première conférence de presse. Et ce n'est pas sans émotion que l'astronaute a évoqué avec émotion les parfums de la steppe kazakhe, celles du printemps, senties dès l'ouverture du sas de la capsule de descente russe qui l'a ramené sur le plancher des vaches.



 La Corne de l'Afrique depuis l'Espace. 
Boston vue du ciel et la station spatiale internationale
Lever de soleil sur la terre vu de l'espace par Chris Hadfield

Clin d'oeil : un JT  version rap pour dénoncer les politiques qui dérapent

Le journal rappé, une chronique satirique de l'actualité au Sénégal.
Un journal par des princes du flow pour vous remettre à flot. Une autre façon de voir et de présenter l'actu, tel  est le défi que  sont en passe de relever, Xuman et Keyti, deux chanteurs sénégalais plein de fougue. L'ambition du "Journal rappé" qui se veut pertinent et impertinent est d'intéresser les jeunes à l'actualité et à la politique. Le ton ( léger) , la durée (4 minutes ) ont été pensé pour séduire le plus grand nombre. Présenté en rap, français et wolof, ce journal décalé passe en revue les temps forts de la semaine au Sénégal et du monde.



Animé par deux rappeurs qui étaient il y a peu à la pointe de la contestation anti-Abdoulaye Wade durant l’élection présidentielle de 2012, ce programme court rencontre depuis son lancement il y a moins d'un mois un grand succès. 
Connus à Dakar pour être des rappeurs engagés, les deux artistes se sont fait remarquer en postant un pilote sur Youtube. Plusieurs milliers de vues plus tard, simple et efficace, leur concept a séduit la chaîne privée 2STV.  Et depuis chaque vendredi, ils donnent libre cours à leur fantaisie. Par jeu et par    goût de l'info. Une pépite très appréciée qui est ensuite diffusée dès le lendemain sur le net. 


Clin d'oeil : le mahraganat, un nouveau courant musical qui a émergé grâce révolution en Egypte


Toute une frange de la population se retrouve dans le mahraganat qui évoque le mal-être des Egyptiens aujourd'hui.

Avec ses paroles engagées, ses textes socialement subversifs, le mahraganat fait fureur en Egypte…  Très dansant, sur des mélodies rapides, ce courant musical est apparu dans la rue lors des événements qui ont mené au départ de Moubarak. Ce pays qui a toujours aimé bouger est  tombé sous le charme de ces titres énergiques qui loin de parler d'amour ou de religion abordent les menus problèmes de la  vie quotidienne.
Difficilement classable, cette musique tendance se situe à mi chemin entre le hip hop et les  mix  électros. Festif dans la lignée de la tradition shaabi, ce nouveau genre qui a émergé sur internet en 2009 a commencé à décoller durant le printemps arabe. Interdits jusque là d'antenne, privés de radio, les pionniers de ce style bénéficiaient jusqu'en 2011 d'une très faible audience. A part quelques enregistrements échangés sous le manteau dans les banlieues du Caire, ces artistes avaient peu d'espaces d'expression. Avec la révolution, le contrôle des ondes par les censeurs s'assouplissant, cette musique orientale underground s'est répandue comme une traînée de poudre aux autres grandes villes.


Le Mahragnat, une musique populaire et festive qui se fait écho des préoccupations des plus pauvres.

Sur des beats enlevés, les musiciens y décrivent la vie de leurs immeubles et de leurs quartiers utilisant l'argot des rues. Et bien que ses auteurs se défendent de toutes velléités politiques, toute une frange de la population se retrouve dans ces airs populaires aux rythmes un brin répétitifs. A tel point que la jeune génération revendique le jour et danse la nuit sur  ces chants où il est question des salaires de misère, des crédits presque impossible à rembourser ou de harcèlement sexuel. Autant de questions taboues qui jusqu'alors n'étaient quasiment jamais abordées par les artistes.
Une autre révolution est en cours sur les bords de la Mer Rouge, un renouveau musical et social bien décrit dans ce reportage enlevé de Ben Hubbard, journaliste au New York Times.


Clin d'oeil : le Harlem Shake version PSG



En  bonus track pour ceux qui seront restés jusqu'à la fin : une pépite recommandée par Sigor Ibanez. Le Harlem Shake version PSG, un clip malin et bien fait traitant avec humour des déconvenues des investisseurs qataris du PSG qui croyaient leur heure de gloire venue après leur victoire dans le   championnat de France de foot après avoir dépensé des centaines de millions d'euros et qui ont vu leur séance photo devant la Tour Effeil  tourner au désastre lundi dernier. Belle parodie et gros buzz en perspective. Enfin qatari qui rira bien le dernier. 

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