vendredi 11 janvier 2013

Un classement très classe



13 Bonne année à vous. Que 2013 vous comble d'aise. Petite innovation en ce début janvier, "Le cœur net" se propose de réaliser chaque semaine une sélection des vidéos les plus étonnantes, un florilège des films les plus spectaculaires, les plus délirants, les plus esthétiques ou les plus édifiants du moment. 



TOP 1 Moonwalk, une vidéo poétique, la highline par soir de pleine lune



"Moowallk" est né de la rencontre entre deux monstres fous d'aventure, celle de Dean Potter, un montagnard adepte de  highline avec Bryan Smith, un réalisateur habitué des tournages de sports extrêmes. Filmé au doubleur avec un 5D Mark II et un énorme objectif, un Canon 800 mn, ce court métrage n'est pas rappeler les évolutions d'"E.T." à bicyclette. On y voit l'équilibriste défier le vide à la tombée de la nuit, se découpant ainsi en ombre chinoise devant la lune. L'idée est originale car avec un tel objectif rarement employé en vidéo, celle-ci semble énorme. 
L'effet est saisissant : le cadre du Parc national du Yosemite est grandiose et  très épuré se prête à merveille à l'exercice. Grimpeur émérite, base jumper connu, Dean Potter a réalisé une traversée sans sécurité. Connaissant bien le lieu, il évolue en pleine confiance." Je sais parfaitement me rattraper quand je tombe, cela fait 19 ans que je réalise ce geste. Je me suis juste concentré sur mon souffle, ma démarche sur la ligne en essayant d'évoluer le plus surement possible malgré le vide."
La séquence a été tournée dans le cadre d'un film, "The man who can fly", qui sera diffusé le 12 février sur la chaîne de télévision du National Géographic en Amérique du Nord. Un documentaire qui rendra hommage à ce chasseur d'adrénaline passionné de wing suit et de base jump et dont les derniers exploits ont été mis en boite aux Etats-unis ( en Californie ) et au Canada (en Colombie britannique). Un projet de grande envergure qui a nécessité pas mal de repérages à l'image de cette séquence qui ne devrait pas tarder à devenir culte tant le timing entre le coucher du soleil, le déplacement de la Lune et de la Terre et l'évolution de l'alpiniste ont été parfaitement calculé. Le moins qu'on puisse dire c'est que cela marche.

TOP 2 Ruben Lenten, le Hollandais volant sort son kite en pleine tempête




Quand on aime les sensations fortes en mer, rien de vaut le kitesurf. Ruben Lenten, gros mental et gros bras, a pris l'habitude de sortir lorsqu'on annonce de gros coups de tabac. Là où les marins auraient tendance à rester au sec, le kitesurfeur batave gonfle  son aile et se jette à l'eau. Partout où cela tabasse, il fait un tabac. Par grand vent, il parvient à tirer des bords à une vitesse phénoménale et saute à des hauteurs faramineuses. A ce niveau là on ne peut plus parler de sauts, mais de vols. 
Le rider passe son temps à scruter la météo, recherchant les conditions les plus extrêmes. Ces derniers jours, il n'a pas hésité à se rendre en Irlande pour y gouter au grand Eire, puis en Hollande dans l'espoir de rider les plus grosses tempêtes de l'année. Il n'a pas été déçu. Aux Pays-Bas, le jeune homme qui est considéré comme un des tous meilleurs dans sa discipline a atteint de sommets avec des jumps incroyables. Le kiteur de Noordwijk adore les conditions dantesques, il a été servi. "Kite" à se faire peur, autant ramener des images spectaculaires, celle de son envol depuis la plage le pieds dans les straps est plutôt forte. 


TOP 3 : "Los Reciclados", l'histoire émouvante d'un orchestre pas bidon



Cateura, au Paraguay, est une petite cité à part.  Située dans la banlieue d'Asuncion, ce bidonville est réputé pour sa pauvreté et sa décharge. Près de 1.500 tonnes d'ordures y sont déversés chaque jour à ciel ouvert rendant l'air irrespirable. Mais fournissant à bon nombre de ses habitants de quoi survivre en triant les immondices et en récupérant des matériaux qui seront par la suite recyclés. 

Souhaitant venir en aide aux familles les plus démunies de sa ville, Favio Chávez s'est demandé ce qu'il pouvait faire pour elles. Passionné par la musique, il a eu envie de partager sa passion avec les plus pauvres de son quartier et s'est mis en tête de donner des cours aux enfants. Mais impossible de faire quoi que ce soit sans instrument... Qu' à cela ne tienne, Favio qui travaille le jour sur le principal site d'enfouissement des déchets les fabrique lui-même à partir de métaux récupérés à droite et à gauche. Et miracle alors qu'on pourrait croire l'entreprise perdue d'avance, il arrive à concevoir des violons et des violoncelles rudimentaires mais qui sonnent presque comme des vrais. 

Cette vidéo est un extrait d’un documentaire en cours de préparation, "Landfill Harmonic". Un film qui raconte l’histoire incroyable de l'orchestre philharmonique de Cateura, de ses interprètes et de ses instruments atypiques : violons, violoncelles, flûtes créés de toutes pièces avec les rebuts de la décharge… Composé principalement de jeunes, débrouillards et mélomanes, son répertoire va de la musique classique aux Beatles. Et en cinq ans, leur groupe s'est fait un nom au Paraguay. Baptisé « Los Reciclados », sa réputation est telle qu'il s’est même récemment produit en concert au Brésil et en Colombie. 
Une expérience culturelle forte placée sous le signe du partage, de la transmission qui a permis de donner des perspectives aux jeunes du bidonville. Une prouesse quand on sait que cette zone infâme connaît un taux de criminalité élevé.
La violence, la toxicomanie étaient jusque là les seuls horizons des jeunes de la région. Grâce à cette initiative, et l'énergie de plusieurs bénévoles dévoués, ces musiciens en herbe  ont  attiré l'attention des médias. 
Ils devraient donner un concert en Arizona courant 2013, ce qui pour beaucoup de ces jeunes musiciens en herbe est déjà une ouverture extraordinaire, une belle récompense. Les premiers pas d'une carrière d'artiste loin du parcours misérable qu'on voulait bien leur tracer. 


Top 4 un film d'animation sur l'autoroute du futur


C'est la vidéo qui fait le buzz : un petit film de Studio Roosegaarde et d' Heijmans Infrastructure qui ont imaginé l'autoroute du futur. Enfin un avenir pas si lointain puisque cette route dont les bandes blanches seront phosphorescentes et les lampadaires  alimentés par les courants d'air générés par le passage des voitures devrait être ouverte en mai dans la province du Brabant. 

Le projet porte sur une voie rapide high tech et  écologique de plusieurs kilomètres. Pour faire simple, le jour, son revêtement absorberait la chaleur et les rayonnements du soleil, une énergie réutilisée le soir pour faire apparaître des indications inscrites sur le sol avec de la peinture photo-luminescentes. 

Pour économiser l'électricité, les lampadaires s' allumeront grâce à des petites cellules au passage des véhicules. Et quand il n'y aura pas de voiture, la route ne sera pas éclairée. 

Pour une fois que les professionnels des travaux publics réfléchissent à des évolutions qui apportent et pas uniquement à engranger du cash, l'inititiative mérite d'être soulignée. Le film d'animation laisse rêveur. Mais cela devrait être très prochainement une affaire qui roule.




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