vendredi 12 avril 2013

ma sélection de la semaine : pixel art et jeux vidéos à l'honneur


Clin d'oeil  : "Riot", émeutes autour de la bande démo d'un jeu vidéo 



Signe des temps, les jeux vidéos se font écho des préoccupations de nos concitoyens. Avec la crise, certains vont même explorer l'univers des manifs.
Riot est un jeu vidéo qui plonge ceux qui y jouent au cœur d'une émeute. Cette démo nous donne un avant goût de ce que cela pourrait donner. Son concepteur, Leonard Menchiari, a enquêté minutieusement auprès de manifestants et de policiers. Familier des manifestations, cet ancien monteur a essayé de restituer l'ambiance des grands rassemblements publics et des fins de parcours qui dégénèrent. Il a confronté son expérience à celle de policiers. Résultat : des situations on ne peut plus réalistes.
Le joueur aura le choix d' incarner un indigné ou de devenir CRS  le temps d'une partie.
Plan des rues, choix des équipements (casques, bombes lacrymogènes, matraques, smartphones...) , la gamme des options sera large. Riot se présente comme un jeu de stratégie traditionnel, seul le thème plus  social que d'habitude diffère.
Ce "trailer" a été diffusée sur You tube pour convaincre des investisseurs de miser sur cette création et permettre à ses créateurs de rendre en Italie, en Egypte, en Grèce, bref un peu partout où cela bouge. Une étude de terrain pour coller le plus possible aux nouvelles méthodes de manifestations. Cette levée de fonds devrait ainsi aider à Eric Wegener et Rolando Nadal de collecter de nouveaux sons d'ambiance et à Leonard Mechiari d'avoir des idées originales de mise en scène. Vivant en Italie, un pays en crise où les mouvements sont de plus en plus importants, et où les aides aux projets alternatifs sont de plus en plus rares, les concepteurs de Riot espèrent fédérer de nombreux accros des joysticks autour de ce concept qui se veut une apologie de la liberté d'expression. . 

Clin d'oeil :  Une vidéo coup de poing  pour faire avancer le combat contre les émissions de CO2



Pixel art toujours. Quand la lutte contre le CO2 rencontre un personnage de Street Fighter, cela donne une vidéo percutante de Greenpeace.
"L’écologie de combat" prend tout son sens dans ce montage de la branche anglaise de Greenpeace . Lorsque le Parlement européen se fait attaquer par le monstre "CO2 Emissions Monster", un parlementaire, qui est un "public servant" (serviteur public) mais aussi un "badass" (dur à cuire), lui rentre dedans à la manière du célèbre jeu vidéo StreetFighter. Le but de cette campagne est de réunir 50 000 signatures pour la pétition" Europe vs CO2". La cause est peut-être bonne mais on ne peut s'empêcher d'y voir l'europhobie légendaire de vos voisins british.

La nouveauté de ce spot réalisé par Will Tribble vient de son écriture inspirée des vidéo games. Au lieu de montrer des individus souffrant du réchauffement, des terres desséchées, Greenpeace et l'agence Man+Hatchet ont choisi une narration susceptible de parler aux jeunes et notamment ceux qui courent voir les films de super héros. 
Le spot vidéo débute avec un débat animé dans l'enceinte du Parlement européen. Au programme ce jour là  : un vote pour savoir s'il faut favoriser la commercialisation de voitures à faible consommation d’énergie.
Des échanges  musclés. C’est à ce moment-là qu’un énorme nuage de d’émission de CO2 apparaît et que la vidéo prend la forme d’un Street Fighter entre Martin, le politicien et le CO2 Emissions Monster. Les messages « Tweet au politiciens, signe des pétitions, manifeste de façon pacifique » apparaissent lorsque Martin perd son combat. Mais grâce à l'aide des citoyens, de leurs initiatives pour dénoncer le poids de lobbys, Martin revint plus fort, plus déterminé que jamais et finit vaincre le monstre.
Un fiction intéressante signée par deux dessinateurs de talent : Rob Cheetham et Chris Ollis dont le dessein est de faire pression sur l'Irlande, qui préside actuellement l’Union et qui aimerait faire adopter une nouvelle directive sur les gaz à effets de serre avant la fin du mois de juin. .  

Clin d'oeil  : le WWF mise sur le foot pour frapper les imaginations avec un trucage incroyable



Ecologie toujours. La déforestation de l'Amérique latine est un fléau contre lequel le WWF lutte depuis des années. Son combat est de plus en plus connu des citoyens et des hommes politiques pourtant dans la pratique rien ne change. Chaque jour, des ingénieurs de travaux publics envoient des bulldozers construire de nouvelles routes en Amazonie. Pour frapper les imaginations, le WWF a fait appel à l’agence Grey Brasil  pour réaliser une campagne de sensibilisation pour le moins originale.En s'appuyant sur le constat que
 “Toutes les 4 minutes, l’équivalent de la surface d’un terrain de foot de forêt disparaît dans le monde”, les créatifs de l'agence de pub sont arrivés par un trucage astucieux à faire changer la couleur de la pelouse d'un stade. Au cours d'un  match de football féminin opposant le Brésil au Danemak, le terrain passe progressivement du vert au  marron, du velours d'un green de golf à la boue d'une mare à canards.

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