dimanche 22 novembre 2015

Bleu, blanc, rouge. Paris, ville des Lumières. Hommage aux victimes du 13 novembre.




Mercredi dernier après les fusillades de Saint-Denis et Paris,  ayant envie de prendre l'air, je me suis promené seul dans la capitale.  Je suis parti avec mon appareil et mon pied et au hasard de ma pérégrination,  en regardant les monuments du sixième, du septième, du huitième et du quinzième arrondissement,  j'ai eu envie de rendre hommage à ma manière aux victimes du 13 novembre. Une façon d'exorciser et répondre par la beauté et le rock aux obscurantistes. 


Après les attaques terroristes de vendredi dernier, Paris s'est parée pendant trois jours de bleu, de blanc et de rouge. En affichant fièrement ses couleurs, en rappelant ses valeurs  de liberté et de fraternité. Paris a réaffirmé haut et fort que notre pays à la culture millénaire ne se laisserait pas impressionner. Une invitation à s'engager. La réponse sera artistique, citoyenne : multiple, positive, constructive. 


De la lumière et des couleurs au coeur de la nuit. Bleu, blanc, rouge. Tout un symbole. L'espoir. Républicain. Il est important de montrer notre attachement à nos principes fondateurs. Tout simplement en continuant à vivre comme avant, en nous rendant dans les stades, dans les bars : des lieux de partage et du vivre ensemble. Des endroits pour échanger, discuter. 





 


Etre prudent, vigilant, oui. Céder à la psychose. Changer notre manière de vivre reviendrait à donner raison aux terroristes qui n' attendent que cela et leur donner envie de continuer. Cela serait abdiquer devant une poignée d'illuminés. Qui réfléchissent avec un Coran alternatif. Et tiennent des propos digne d'une Dashetterie. 


Ce ne sont pas des amis ou des inconnus que l'on enterre mais des graines que l'on met en terre. A nous d'honorer leur mémoire en faisant que d'autres ne suivent pas l'exemple des auteurs de ces fusillades criminelles. A nous de vivre ce qu'ils auraient aimé vivre, ce qu'ils auraient aimé qu'on vive. 






La Tour est frêle mais ne rompt pas. Il faut se tenir debout. Ne pas se laisser dicter notre conduite. Dans kalachnikovs, il y a lâche. Soyons courageux. On a beau avoir des bleus à l'âme, voir rouge, il ne faut pas donner des blancs-seings liberticides.  






Belles réactions que ces projections. Au lieu de s'éteindre Paris, ville des Lumières, a choisi de célébrer la vie face à ceux qui   propagent la mort et fédérer autour de ce qui nous rassemble  : le drapeau tricolore, la Marseillaise quand les djihadistes cherchent à diviser. 



Mardi soir, en faisant mon footing, je suis tombé au pied du plus célèbre monument parisien sur un pianiste qui interprétait "Imagine" de John Lennon et "La Marseillaise". Davide Martello, seul avec son piano tagué d'un immense signe "Peace et Love". Au milieu de la foule. Quelques airs improvisés et des frissons. Une émotion incroyable.




Cet artiste allemand que l'on avait découvert à Istanbul en 2013 en train de jouer place Taksim, à Donesk en 2014, qui n'hésite jamais à se déplacer quand les libertés vacillent, était là en train de jouer entouré de passants et de touristes. 


Vertigineux. Un scénario inimaginable. L'art pour réconforter, pour inspirer

Photo iphone Paris le 17/11/ 15 
Photo iphone Paris le 17/11/ 15