le coeur net: La "Folie douce" à Val d'Isère : qu'importe les flocons pourvu qu'on ait l'ivresse

Après Valdez en Alaska, place à Val d'Iz...Pour une des fêtes phares de l'hiver. Ou plutôt du printemps. Fun and sun. Rires et sourires. Pour tous ceux qui ne connaissent pas l'ambiance déjantée des fins de saison à Val d'Isère, voici un petit clip que j'ai réalisé sur cette "Party" complètement "Amazing". Hands up...

La closing party à Val d'Isère est devenue pour les riders et les teufeurs la fête branchée à ne pas manquer. Le must. Le comble du "hype".

Le premier week-end de mai, avant de ranger définitivement les planches, des centaines de skieurs et de saisonniers se disent au revoir en beauté. Au programme, freeride, jolies filles, gros son, et good vibes... Dans un restaurant d'altitude bien nommé, la "Folie douce", dès le jeudi , ceux qui vont se perdre de vue pendant huit mois se souviennent de leurs plus belles journées et noient leur chagrin dans la Carlsberg, la vodka Red Bull et le champagne. Pendant plusieurs heures, un groupe et plusieurs DJ pointus juchés sur le toit d'un chalet reprennent les meilleurs titres technos et house du moment.

Plus bas sur une immense terrasse en bois transformée en dance floor, les filles court vétues quand elles ne sont pas en maillot de bain dansent au milieu de snowboardeurs déchainés, grimés dans des tenues plus improbables les unes que les autres. Alors que certains surfeurs envoient du gros sur les pistes environnantes, les plus exités montent sur les tables, draguent à tout va, s'aspergent à coup de magnums de Moët et Chandon. C'est Ibiza en chaussures de ski. Jet set, limite bling bling : bimbos, et gars musclés se déhanchent selon les années dans un bain de mousse géant ou le long de piscines en plastique. Trois ou quatre heures complètement démentes sous le soleil à délirer à quelques mètres des pistes.

L' événement à ses fidèles. Certains accros bloquent leur week-end un an à l'avance. Val d'Isère fait des promos ( hotels, forfaits et cours de ski à demi tarif) pour remplir les chambres de la station. Les night-clubbers de Londres, de Genève, de Madrid, de Paris s'y retrouvent.

Le club situé à 2500 mètres d'altitude ferme à 18 heures 30. Dès 18 H 00, toute l'assistance se met à chanter es "White stripes"... Des centaines de jeunes venus de toute l'Europe se mettent à reprendre en choeur le refrain de "Seven Nation Army". Emotions garanties. Et ce n'est que le début : la majorité des participants étant plus ou moins émêchés, la dernière descente de l'année vire vite au délire. Il y a ceux qui foncent à plat ventre sur des matelas de mousse, ceux qui s'élancent avec des skis dépareillés ou chaussés à l'envers, ceux qui oublient de fermer leurs fixations de snowboard, ceux qui font des roulades dans la neige à moitié nus jusqu'à la station. Un grand n'importe quoi, coloré, fou et bon enfant…

Cette année, l'événement a été fidèle à sa réputation. 4 jours de fête avec en guest star Sébastien Benett et surtout Antoine Clamaran considéré comme un des plus meilleurs disc jockeys de la planète. Le producteur au multiples hits (Release yourself, Get up, Let's get together, Reach for the stars, Believe, Spotlight...), l'homme à l'origine des soirées phares du Palace et du Queen.

Et malgré la pluie, la neige, le roi des platines a mis le feu au bar. Goût sûr, sens du rythme, enchaînements maîtrisés, il a réussi à faire se trémousser les clients sous les flocons. Comme si rien n'était. Les mains en l'air, déguisés en super héros, en bagnards, en Barbie, les fêtards surchauffés ont dansé sans se préoccuper une seule minute des intempéries.

Parfait pour lancer les festivités qui se sont terminées en beauté samedi 4 mai. Sous le soleil, avec cracheurs de feu et jets de mousse. Jouant avec la mousse, les skieurs ont sauté, tournoyé, chanté sur le mix de Stéphane Dos Santos le talentueux DJ résident de la Folie Douce.

En droite ligne des grands délires des sessions précédentes comme celle de 2010 où un énorme tremplin avait été installé à proximité pour les plus doués.

Val d'Isère fin de saison 2010 Photo J-M Paillous

Une riche idée pour nombre de freeriders qui ont trouvé là un superbe spot pour s'envoyer en l'air devant un parterre de naïades en maillot de bain. Bien que la température ne soit pas des plus clémentes, une piscine avait été dressée sur la terrasse. Garçons et filles, sans doute frappés par "l'ivresse des cimes", y feront honneur. Et la descente jusqu'à la Daille restera comme un moment d'anthologie, avec des chutes spectaculaires, les uns oubliant de fermer leurs fixations, les autres montant sur les épaules de leurs copains ou se jetant à plat ventre dans la pente.

Val d'Isère fin de saison 2010 Photo J-M Paillous

Belle tradition qui a fait boule de neige puisque d'autres stations ont emboîté le pas et lancé à leur tour des week-ends. Qu'il neige ou qu'il fasse soleil, les night-clubeurs répondent présents. Avec ses clients survoltés, Val d'Isère a lancé le mouvement, rivalisant avec les meilleurs "après-ski" autrichiens.

Val d'Isère fin de saison 2010 Photo J-M Paillous

En 2008, la party commencée sur des chapeaux de roues a fini vers 19 heures 30, portés par des chanteurs, des saxophonistes et des batteurs survoltés, les skieurs sont restés sur place chantant près d'une demi-heure alors que l'orchestre et les danseurs s'embrassaient sous les vivas. Certains grisés feront même des courses épiques en hors pistes dans des canyons gavés de neige. Un instant magique qui restera gravé dans les mémoires. Un moment de folie douce.

Val d'Isère fin de saison 2008 Photo J-M Paillous

"Bis repetita placent". 2009, 2010... L' émotion est au rendez-vous. Avec les mêmes scènes de rires et de délires. Avec les mêmes douches de champagnes et sourires ébahis. La même atmosphère bon enfant. La même féérie qui se termine dans des courses épiques en hors piste au fond des canyons gavés de neige. Des instants magiques qui restent gravés dans les mémoires. Des moment d'allégresse et de folie douce.