Clin d'oeil : une ode à la photographie populaire en Chine, une histoire étonnante
C'est ma découverte de la semaine, une ode à la photographie. Aux clichés pris par monsieur et madame tout le monde tous jours juste par plaisir.
Une
fois n'est pas coutume, c est le fond plus que la forme, très
classique, qui prime dans cette vidéo. C est l'histoire d un
passionné de photos d époque , d un collectionneur
compulsif qui a entassé chez lui plus de 500 000 clichés et qui,
boulimique, part inlassablement dénicher de nouvelles images.
Thomas Sauvin, un éditeur français installé Pékin court
chaque mois les ateliers qui recyclent des vieilles pellicules
nitrates trouvées dans les décharges pour en récupérer le fer et
revendre le nitrate à des laboratoires. Il rechètent des lots dix
fois le prix. Au gré de ses visites, il ramène chez lui les
négatifs qui lui semblent les plus dignes d intérêt. Il les
digitalise et les scrute attentivement. Et là ce sont des pans de
vie qui se découvrent à lui. 36 poses parfois 24 lui
suffisent pour deviner la psychologie des personnes qui posent et
imaginer leurs vies, leurs parcours, leurs espoirs, leurs amours. Le
Français entre par effraction dans l intimité de centaines de
Chinois qui ont jeté leurs anciens négatifs à la poubelle après
avoir acheté un appareil numérique. Telle Amélie Poulain qui
reconstituait la vie de ceux qui oubliaient leurs photos d identité
dans les photomatons, il se délecte de ces scènes quotidiennes, de
ces réunions de famille et de ces visites de monuments historiques.
Chaque
fois qu'il revient à son domicile avec ses sacs sous le bras, c est
la même excitation. Il ne sait pas ce qui l'attend. Il passe
des heures sur sa table lumineuse a traquer les pépites insolites.
Pour
l'ancien Parisien, qui a grandi avec les images de Marc Riboud, ces
séries parlent de la vie. Cela commence avec les naissances, cela
finit avec la mort. A travers ces clichés, on découvre
l'amour, le monde."
On
pourrait le taxer de voyeur mais non. Ce qui l'amuse au -delà des
cadrages aléatoires des photographes débutants ou des portraits de
groupes plus que convenus dans la plupart des cas, ce sont les petits
détails qui révèlent la manière dont les classes moyennes
chinoises vivaient entre 1985 et 2005. La plupart du temps ces
négatifs n'ont aucune valeur artistique, ils sont répétitifs, avec
toujours les mêmes personnes figées au milieu du cadre, mais ce
sont les vestiges d une époque révolue, des témoignages de 20 ans
d'Histoire. Tantôt agitée tantôt prospère. Son travail de fourmi
relève autant du travail de l'historien que de l'étude
sociologique.
Ces
photos reflètent à merveille l'évolution de la société. Au début
des années 1980, seules quelques familles privilégiées disposaient
d'un appareil et les clichés se résumaient aux mariages, aux
naissances et éventuellement à l'incontournable voyage sur la Place
Rouge. Puis petit à petit, la photo s'est démocratisé, les enfants
ont pris le pas sur le père de famille, la qualité des prises de
vue a progressé. Les sujets sont devenus plus variés, moins
codifiés. Un observateur averti pourra ainsi noter l'arrivée des
réfrigérateurs, des téléviseurs dans le fond des pièces, signe
d'une augmentation du niveau de vie. Autre détail montrant un début
d'ouverture au monde extérieur, les premières vacances en
Thaïlande, l'apparition de deux roues étrangers dans les rues ou
la multiplication des posters représentant Marylin Monroe.
Fort
de son fonds énorme, il monte aujourd'hui des expositions dans
les grandes métropoles et ses clins d œil qui au départ n'avaient
pas vocation à sortir du cercle familial se retrouvent affichés sur
les murs des musées et des grandes galeries à la mode.
Une
seconde vie inattendue s'offre à eux. Grâce à ce passionné, ils
fascinent désormais les étudiants en histoire, les fans de
mode et les artistes qui à l image de Martin Par trouvent une
certaine poésie à ces images désuètes.
Si
Thomas Sauvin, ce fou dingue qui vit au milieu des cartons d archives
commence à cartonner, ce n'est que justice vu que ce curieux
impénitent est devenu un des plus fins observateurs de la Chine
contemporaine. "Beijing Silvermine", un court
documentaire de 12 minutes à voir absolument, un reportage dont le
sujet est vraiment inépuisable.
Clin d'oeil : gros buzz pour la vidéo d' une femme battue qui s'est chaque jour en photo pendant un an
Les vidéos où des jeunes
gens se prennent en photos tous les jours dans des situations différentes sont
courantes. Il y a quelques mois le film d’un homme qui s'était mis en scène
tous les jours pendant six ans avait été vu plusieurs millions de fois. Mais
celle-ci détonne. On y voit le visage d'une jolie brune souriante au début se
transformer au fil des mois de manière tragique. Des cernes apparaissent, puis
des bleus et des cocards. Des images terrifiantes qui reviennent de plus en
plus souvent. Des traces de coups qui témoignent d'une liaison amoureuse qui se
dégrade et d'une relation amoureuse où les sentiments sont peu à peu
remplacés par la violence et la peur. Et sur la dernière photo, la jeune femme
tient un panneau ou est écrit en croate "je ne sais pas si je tiendrai jusqu'à demain".
Cette
vidéo intitulée Jedna fotografija dnevno u najgoroj godini zivota (une photo par jour dans la pire année de ma vie) postée le 18 mars 2013 sur YouTube a été vue plus "millions de vue sur
YouTube en une semaine. Cri de détresse d'une victime parmi tant
d'autres ou buzz médiatique dans le cadre d’une campagne contre les violences
faites aux femmes ? cette succession de photos divise la Toile.
La situation est trop glauque pour être vraie :
aucune femme battue se prendrait volontairement pendant des semaines en gros plan le visage
tuméfié. Ce qui passe au premier abord pour le SOS d’une femme battue est sans aucun doute la première étape d'une campagne visant à lutter contre les violences conjugales. La vidéo d’une minute vingt serait-elle finalement une
opération de publicité
pour une association inconnue ? C’est en tout cas ce qu’affirment des
membres du forum Reddit, débattant sur la production léchée : grain de
l’image, cadrage, lumière. Les blessures ne seraient l'œuvre d'un maquilleur de
talent et la victime une simple figurante. Buzz ou non, la vidéo met en tout
cas en lumière un chiffre alarmant : 1 femme sur 3 est victime de violence
dans le monde.
Clin d'oeil : les 7 ans de Twitter en animation
Twitter en a
fait du chemin depuis sa création, en mars 2006. Jack Dorsey peut-être fier de
son invention, qui est aujourd’hui valorisée à plus de 10 milliards de dollars. Stars
et marques s’en servent quotidiennement et le nombre d’utilisateurs ne cesse
d’augmenter.
Pour revenir sur les moments forts du réseau social, la team Twitter a mis
en ligne sur son compte Youtube officielCelebrating # Twitter 7. Tsunami au Japon, Printemps
Arabe, réélection de Barack Obama : la compagnie américaine revient avec ce petit film d'animation sur les temps forts de la twittosphère ces dernières années.
Le 21 mars 2006, le fondateur Jack Dorsey publiait le premier
tweet de l'histoire. Aujourd'hui, 400 millions de mini messages envahissent le réseau chaque jour...
200
millions d'utilisateurs, 100.000 tweets et 320.000 nouveaux comptes par minute,
60 millions de twittos supplémentaires en un an, 400 millions de tweets par
jour, les chiffres de Twitter donnent le tournis. Sa croissance fulgurante
aussi. En 2009, à peine deux millions de tweets circulaient quotidiennement sur
un réseau qui s'assimilait alors à un rendez-vous d'initiés, tant l'activité
demeurait confidentielle.
Pour la petite histoire, le retweet et le hashtag n'ont fait leur apparition qu'un an après la création du réseau, 47.815 utilisateurs possèdent un compte certifié (chiffre relayé par le Blog du Modérateur), le record de retweet est détenu par Barack Obama. Son célèbre "Four more years" envoyé après l'annonce de sa réélection a été partagé plus de 800 000 fois.
Pour la petite histoire, le retweet et le hashtag n'ont fait leur apparition qu'un an après la création du réseau, 47.815 utilisateurs possèdent un compte certifié (chiffre relayé par le Blog du Modérateur), le record de retweet est détenu par Barack Obama. Son célèbre "Four more years" envoyé après l'annonce de sa réélection a été partagé plus de 800 000 fois.
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