lundi 25 mars 2013

Ma sélection : des vidéos qui rendent hommage à la photo au quotidien, à tous ces témoignages forts et émouvants






Clin d'oeil  : une ode à la photographie populaire en Chine, une histoire étonnante


C'est ma découverte de la semaine, une ode à la photographie. Aux clichés pris par monsieur et  madame tout le monde tous jours juste par plaisir. 

Une fois n'est pas coutume, c est le fond plus que la forme, très classique, qui prime dans cette vidéo. C est l'histoire d un passionné  de photos d époque , d un  collectionneur compulsif qui a entassé chez lui plus de 500 000 clichés et qui, boulimique, part inlassablement dénicher de nouvelles images.  Thomas Sauvin, un éditeur français installé Pékin court chaque mois les ateliers qui recyclent des vieilles pellicules nitrates trouvées dans les décharges pour en récupérer le fer et revendre le nitrate à des laboratoires. Il rechètent des lots dix fois le prix. Au gré de ses visites, il ramène chez lui les négatifs qui lui semblent les plus dignes d intérêt. Il les digitalise et les scrute attentivement. Et là ce sont des pans de vie qui se découvrent à lui. 36 poses parfois  24 lui suffisent pour deviner la psychologie des personnes qui posent et imaginer leurs vies, leurs parcours, leurs espoirs, leurs amours. Le Français entre par effraction dans l intimité de centaines de Chinois qui ont jeté leurs anciens négatifs à la poubelle après avoir acheté un appareil numérique. Telle Amélie Poulain qui reconstituait la vie de ceux qui oubliaient leurs photos d identité dans les photomatons, il se délecte de ces scènes quotidiennes, de ces réunions de famille et de ces visites de monuments historiques. 
Chaque fois qu'il revient à son domicile avec ses sacs sous le bras, c est la même excitation. Il ne sait pas ce qui l'attend. Il  passe des heures sur sa table lumineuse a traquer les pépites  insolites. 
Pour l'ancien Parisien, qui a grandi avec les images de Marc Riboud, ces séries parlent de la vie. Cela commence avec les naissances, cela finit avec la mort. A travers ces clichés, on  découvre l'amour, le monde." 
On pourrait le taxer de voyeur mais non. Ce qui l'amuse au -delà des cadrages aléatoires des photographes débutants ou des portraits de groupes plus que convenus dans la plupart des cas, ce sont les petits détails qui révèlent la manière dont les classes moyennes chinoises vivaient entre 1985 et 2005. La plupart du temps ces négatifs n'ont aucune valeur artistique, ils sont répétitifs, avec toujours les mêmes personnes figées au milieu du cadre, mais ce sont les vestiges d une époque révolue, des témoignages de 20 ans d'Histoire. Tantôt agitée tantôt prospère. Son travail de fourmi  relève autant du travail de l'historien que de l'étude sociologique.
Ces photos reflètent à merveille l'évolution de la société. Au début des années 1980, seules quelques familles privilégiées disposaient d'un appareil et les clichés se résumaient aux mariages, aux naissances et éventuellement à l'incontournable voyage sur la Place Rouge. Puis petit à petit, la photo s'est démocratisé, les enfants ont pris le pas sur le père de famille, la qualité des prises de vue a progressé. Les sujets sont devenus plus variés, moins codifiés. Un observateur averti pourra ainsi noter l'arrivée des réfrigérateurs, des téléviseurs dans le fond des pièces, signe d'une augmentation du niveau de vie. Autre détail montrant un début d'ouverture au monde extérieur, les premières vacances en Thaïlande, l'apparition de deux roues étrangers dans les rues ou  la multiplication des posters représentant Marylin Monroe.
Fort de son fonds énorme, il monte aujourd'hui  des expositions dans les grandes métropoles et ses clins d œil qui au départ n'avaient pas vocation à sortir du cercle familial se retrouvent affichés sur les murs des musées et des grandes galeries à la mode. 
Une seconde vie inattendue s'offre à eux. Grâce à ce passionné, ils fascinent désormais les étudiants en histoire,  les fans de mode et les artistes qui à l image de Martin Par trouvent une certaine poésie à ces images désuètes. 

Si Thomas Sauvin, ce fou dingue qui vit au milieu des cartons d archives commence à cartonner, ce n'est que justice vu que ce curieux impénitent est devenu un des plus fins observateurs de la Chine contemporaine.  "Beijing Silvermine", un court documentaire de 12 minutes à voir absolument, un reportage dont le sujet est vraiment  inépuisable.

Clin d'oeil  : gros buzz pour la vidéo d' une femme battue qui s'est chaque jour en photo pendant un an





Les vidéos où des jeunes gens se prennent en photos tous les jours dans des situations différentes sont courantes. Il y a quelques mois le film d’un homme qui s'était mis en scène tous les jours pendant six ans avait été vu plusieurs millions de fois. Mais celle-ci détonne. On y voit le visage d'une jolie brune souriante au début se transformer au fil des mois de manière tragique. Des cernes apparaissent, puis des bleus et des cocards. Des images terrifiantes qui reviennent de plus en plus souvent. Des traces de coups qui témoignent d'une liaison amoureuse qui se dégrade et d'une  relation amoureuse où les sentiments sont peu à peu remplacés par la violence et la peur. Et sur la dernière photo, la jeune femme tient un panneau ou est écrit en croate "je ne sais pas si je tiendrai jusqu'à demain".  

Cette vidéo intitulée Jedna fotografija dnevno u najgoroj godini zivota (une photo par jour dans la pire année de ma vie) postée le 18 mars 2013 sur YouTube a été vue plus  "millions de vue  sur YouTube en une semaine.  Cri de détresse d'une victime parmi tant d'autres ou buzz médiatique dans le cadre d’une campagne contre les violences faites aux femmes ? cette succession de photos divise la Toile.

La situation est trop glauque pour être vraie : aucune femme battue se prendrait volontairement pendant des semaines en gros plan le visage tuméfié. Ce qui passe au premier abord pour le SOS d’une femme battue est sans aucun doute la première étape d'une campagne visant à lutter contre les violences conjugales. La vidéo d’une minute vingt serait-elle finalement une opération de publicité pour une association inconnue ? C’est en tout cas ce qu’affirment des membres du forum Reddit, débattant sur la production léchée : grain de l’image, cadrage, lumière. Les blessures ne seraient l'œuvre d'un maquilleur de talent et la victime une simple figurante. Buzz ou non, la vidéo met en tout cas en lumière un chiffre alarmant : 1 femme sur 3 est victime de violence dans le monde.

Clin d'oeil  :  les 7 ans de Twitter en animation




 Twitter en a fait du chemin depuis sa création, en mars 2006. Jack Dorsey peut-être fier de son invention, qui est aujourd’hui valorisée à plus de 10 milliards de dollars. Stars et marques s’en servent quotidiennement et le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter.
Pour revenir sur les moments forts du réseau social, la team Twitter a mis en ligne sur son compte Youtube officielCelebrating # Twitter 7. Tsunami au Japon, Printemps Arabe, réélection de Barack Obama  : la compagnie américaine revient avec ce petit film d'animation sur les temps forts de la twittosphère ces dernières années.
Le 21 mars 2006, le fondateur Jack Dorsey publiait le premier tweet de l'histoire. Aujourd'hui, 400 millions de mini messages  envahissent le réseau chaque jour...
200 millions d'utilisateurs, 100.000 tweets et 320.000 nouveaux comptes par minute, 60 millions de twittos supplémentaires en un an, 400 millions de tweets par jour, les chiffres de Twitter donnent le tournis. Sa croissance fulgurante aussi. En 2009, à peine deux millions de tweets circulaient quotidiennement sur un réseau qui s'assimilait alors à un rendez-vous d'initiés, tant l'activité demeurait confidentielle.

Pour la petite histoire, le retweet et le hashtag n'ont fait leur apparition qu'un an après la création du réseau, 47.815 utilisateurs possèdent un compte certifié (chiffre relayé par le Blog du Modérateur), le record de retweet est détenu par Barack Obama. Son célèbre "Four more years" envoyé après l'annonce de sa réélection a été partagé plus de 800 000 fois. 

 


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