dimanche 17 mars 2013

Ma sélection de la semaine : une autre façon de filmer le sport


De retour d'Alaska, avec des images plein la tête. 10 jours  à l'autre bout du monde, déconnecté. Pas d'ordinateur, de téléphone. Une saine coupure. Et une reprise bille en tête avec une sélection ultra vitaminée.  Avec un premier clin d'oeil à ce que j'aime le plus, le ski et la vidéo. 


Clin d'oeil  : des skieurs qui vous en font voir de toutes les couleurs 




Nicolas et Loris Falquet partagent la même passion que moi. Le ski et la création vidéo. Sur les planches, cela fait des années qu'ils multiplient les descentes inédites et les gros sauts. Ce sont des passionnés qui aiment partager leur amour pour ce sport et qui cherchent à chacune de leurs sorties des idées originales pour le magnifier. 
Là où la plupart des riders se contentent de coller les unes après les autres leurs plus belles séquences, en injectant des images en caméra subjective et se différencient juste par leurs prises de risques. Eux refusent depuis plusieurs années la surenchère ambiante et misent avant tout sur leur créativité. Ils filment avec des caméras de cinéma et essayent de renouveler le genre. 
Il y a quelques mois, ils ont ainsi organisé une énorme session de nuit avec le snowboardeur Xavier De Le Rue et saisi des images en noir et blanc entièrement  avec pour seule source de lumière d'immenses projecteurs. Résultat, des runs où les voient jouer avec le relief en ombres chinoises, des descentes en contre jour étonnantes. 
Pour leur dernière vidéo, les deux vaudois ont imaginé un scénario tout aussi fou : glisser non plus sur de la neige blanche mais sur des cristaux de couleur. Ils ont ainsi aspergé de peinture des pans de montagne et se sont jeté allègrement dans ces faces teintées en orange, en rouge ou en bleue. A l'arrivée, des gerbes de poudreuse multicolores. Et des images qui n'ont rien à voir avec les "skiporn" habituels à base de jumps et de lignes énormes. Au ralenti, on voit la neige se compresser, se craqueler et s'envoler au passage des spatules.  Et on admire la précision de leurs trajectoires et leur style agressif. Deux semaines de travail pour deux minutes de court métrage. Mais leur inventivité a été récompensée puisque c'est désormais le clip qu'il faut avoir vu pour tous les amoureux de glisse. Un bon trip pour reprendre le titre de leur web série. 


Clin d'oeil : "This is my court", l'ambiance des playgrounds, l'esprit des baskets de rue



Une vidéo qui parlera à ceux qui ont joué au basket sur les playgrounds. A Bir Hakeim, à Port Royal, et un peu partout ... Ceux qui savent que loin de l'univers feutré des gymnases, le ballon orange peut sentir le cuir, la sueur et le sang. Ceux qui ont appris qu'au royaume de l'intox, regarder ses adversaires dans les yeux avec la ferme intention de leur monter dessus, histoire de se faire respecter. Les frères Jonathan et Josh Baker signent avec "This my court", un hymne au bitume et ses panneaux sans filets, une ode aux après-midi où chacun n'a qu'une idée en tête réussir le prochain block ou écraser un dunk  sur la tête de son vis- vis. En noir et blanc, une vidéo sur le basket sans une minute de jeu,   un film sur les défis qui font toute la saveur de ces joutes balle en main.  

Clin d'oeil  : le Maroc vu par un Espagnol ça le fez 



De Fez au Dunes de Merzouga, un beau voyage au Maroc. Enrique Pacheco vient de mettre en ligne une vidéo qui témoigne d'un amour des belles images et d'un maitrise certaine.  Photographe de formation, l'Espagnol a réalisé un joli film avec son DLSR Sony A 99 à base de ralentis et de Time Lapses. Une découverte des lumières du sud, douce le matin, écrasante à la mi journée et dorée au couchant. Des atmosphères très différentes pour des lieux qui ont chacun leur caractère, que cela soit le souk de Marakech avec ses puits de lumière ou la tannerie où les artisans travaillent dans le calme sous le  soleil de plomb.  Un Magreb de cartes postales, tout en couleurs. 



Clin d'oeil : un autocollant pour les fous du volant 



La plupart des accidents de la route se déroulent la nuit. Pour reponsabiliser les fêtards avant qu’ils ne prennent le volant, l'agence BBDO Proximity Thaïland a une idée lumineuse : coller des auto-collants sur les phares de voitures garées aux abord des boîtes de nuit. Une campagne phare de l'agence d'information sur la santé, Thai Health, qui permettra peut-être de réduire les conduites à risques.  

Clin d'oeil : une vague de vidéo pour la Syrie 


15 mars 2013.  Un triste anniversaire, une date qui marque les deux ans du début de la révolution syrienne. Deux ans de crimes contre des civils. Selon les Nations-Unies, plus de 70 000 personnes ont été tuées, des dizaines de milliers d’autres ont été blessées, sont disparues ou emprisonnées, des milliers ont été victimes d’actes de torture, de mauvais traitements, de violences sexuelles, des millions ont été déplacées à l’intérieur et des centaines de milliers sont réfugiées à l’extérieur du pays.
Des politiques, de sportifs, des artistes, des personnalités de la société civile et des politiques s'expriment face caméra pour stoper les massacres en Syrie. Robert Badinter, Monseigneur Gaillot, Lilian Thuram, Didier Porte, François Cluzet et bien d'autres ont répondu aux sollicitations de diverses associations humanitaires comme la Fédération internationale des droits de l'Homme, Amnesty international ou Human Right Watch.
Ces vidéos intitulées "2’ pour la Syrie" dans lesquelles les "people" lancent un appel à manifester, à être solidaire de ceux qui tentent de vivre sous les bombes  et à faire pression sur les gouvernements en s'expriment en voix off sur des images filmées par des citoyens syriens  au péril de leur vie sont à retrouver sur un compte Dailymotion dédié dans le cadre de l'opération une "vague blanche pour la Syrie". 
Pour dire « STOP » aux crimes contre les civils et réclamer que justice soit rendue en faveur des victimes, et faire savoir au peuple syrien qu’il n’est pas oublié, une manifestation internationale a été  organisée le 15 mars 2013.
Le principe de cet événement planétaire était simple : demander aux citoyens du monde entier de se réunir dans leurs pays respectifs à la même heure, de 19h à 19h30, un papier ou un tissu blanc à la main, le mot « STOP » écrit dessus déclenchant ainsi au fil des fuseaux horaires et à travers le monde, une «ola» mondiale de protestation, une immense vague blanche, reprise au fil de la journée par les médias. 




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